Le 12 novembre 2013, le conseil de l’Ordre de Paris a enfin voté le rapport sur la réforme de l’accès initial à la profession d’avocat.Ce rapport fut présenté par Kami Haeri, membre du conseil de l’Ordre et avocat associé chez August & Debouzy, sur la demande de Christiane Féral-Schuhl, bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris.
En 2011 et 2012, les nouveaux avocats percevaient en moyenne 24 844 et 25 609 € la première année d’exercice, selon le rapport des avocats de ces années. Sachant que les avocats ayant prêté serment en 2008 gagnaient 25 646 € en moyenne leur première année.
Les propositions de réforme :
La réforme de l’accès à la profession d’avocat ne viendra pas des universités, l’accès aux IEJ constitue une importante source de revenus pour ces dernières.
Du coté des avocats, les parisiens souhaitent la création d’un examen national pour tous les candidats, ce qui permettrait une harmonisation des barreaux. Cet unique examen développerait l’aspect « solennel » de l’entrée à l’école des élèves avocats, et donc la « crédibilité » du C.R.F.P.A. En outre, il serait question de transférer l’organisation de l’examen d’entrée aux avocats, tout en gardant le « concours pédagogique des universités », afin que les avocats puissent réguler l’accès à la profession en fonction des besoins. Ce transfert devrait néanmoins faire l’objet d’un nouveau financement, sachant que le coût de l’examen s’élève à « environ deux millions d’euros ».
Ainsi, la réalisation matérielle reste possible mais pas sans coût.
Une solution plus simple serait de limiter le nombre d’inscription pédagogique à l’I.E.J., qui lui est pour l’instant illimité alors que la présentation au concours d’avocat se limite à trois fois. Kami Haeri propose de limiter l’inscription à l’IEJ à deux présentations effectives.
La dernière suggestion serait de simplifier la phase d’admissibilité pour appliquer une sanction plus efficace. Autrement dit, selon le rapport, il faudrait supprimer cette épreuve pour sélectionner les candidats que « sur les matières les plus indispensables à l’étudiant en prévision de sa formation professionnelle » et établir une note éliminatoire au « grand oral » de 7/20. Le rapport démontre que les différences entre les matières choisies par les étudiants est source de disparité, et que l’épreuve de spécialité sauve trop souvent les étudiants ayant eu des notes médiocres à côté.
Une chose reste sûre, le CNB va devoir intervenir rapidement, s’il veut éviter un engorgement et une dévalorisation de la profession d’avocat.
Charles BOSCUS pour Carrières-Juridiques.com
– Cet article est tiré du site Carrières-juridiques.com
– Les chiffres proviennent du service de l’Exercice professionnel de l’Ordre parisien
– Pour plus de précision voir le rapport de Kami Haeri (Gaz. Pal 14 oct. 2012)
– Contenu de l’article tiré de l’article de