CY Cergy Paris Université propose une quinzaine de masters de droit, des formations classiques à des spécialités de niche jusqu’à des doubles cursus en droit étranger. Nelly Ferreira, doyenne de la faculté de droit de CY Cergy Paris Université, nous décrit cette offre. Elle revient aussi sur le mode de l’alternance décliné sur de nombreuses formations et sur les atouts de la fac de droit.
La faculté de droit propose une quinzaine de masters dont des formations de niche très reconnues sur le marché. Quels sont les points forts de ces programmes ?
Nous avons en effet plusieurs masters très spécialisés comme par exemple un master en droit et éthique des affaires, en droit et financement des investissements immobiliers ou encore en droit pénal financier ou un autre plus récemment créé, en droit de la santé et de la protection des personnes. Ce sont des parcours que l’on trouve rarement ailleurs et qui répondent à des besoins qu’on a su identifier tôt. Il y a plus de douze ans, Roxana Family, directrice de la Chaire et du master 2 droit et éthique des affaires, lançait cette formation dédiée aux enjeux de la bonne gouvernance et de la compliance. Elle a su anticiper cette demande du marché. Aujourd’hui, les métiers de data protection officer, d’ethics and compliance officer sont notamment très recherchés. De plus, ce master, comme ceux en droit et financement des investissements immobiliers et en droit pénal financier ou en droit des contentieux publics, proposent l’alternance et c’est entre autres leur force !
Vous êtes en effet l’une des universités pionnières en matière de formations en alternance…
Nous encourageons cette voie qui répond aux besoins actuels. Tous les masters n’ont pas vocation à être suivis en alternance mais ce rythme de formation, de plus en plus plébiscité d’ailleurs par les jeunes, fonctionne très bien avec des partenaires fidèles qui reconnaissent l’implication de nos étudiants. Ces derniers apprécient cette expérience sur le terrain. Cela les fait grandir et les valorise. Je le constate moi-même avec les étudiants du master droit des collectivités territoriales et politiques publiques que je dirige. Au début de l’année, ils sont plutôt réservés et après plusieurs semaines passées en entreprise ou en collectivités, j’ai devant moi de vrais professionnels qui ont un projet bien défini. En outre, cela permet le plus souvent une très bonne intégration professionnelle.
Les étudiants peuvent aussi suivre des cursus en droit étranger. Quelle offre leur proposez-vous ?
Pour ceux qui le souhaitent, ils peuvent choisir, parallèlement à leur cursus de master, un parcours de droit anglo-américain, ou de droit espagnol. Nous avons également une filière intégrée franco-allemande, de la L1 au M2, aboutissant à un double diplôme… Nous proposons aussi un parcours de master en droit social franco-italien, en partenariat avec l’université de Milan. À l’issue de cette formation, les étudiants obtiennent ainsi un double diplôme.
La faculté de droit abrite deux laboratoires de recherche. Quelles sont leurs activités ?
Le Centre de philosophie juridique et politique (CPJP) dirigé par Carlos Miguel Herrera, professeur de droit public, est spécialisé dans la recherche en philosophie du droit, sur les rapports entre le droit et le politique sur le plan conceptuel. Quant au Laboratoire d’études juridiques et politiques (LEJEP) dirigé par Benjamin Remy, professeur de droit privé, il regroupe l’essentiel de nos enseignants. Il est structuré en quatre pôles : « Institutions et actions publiques », « Sciences criminelles », « Entreprises, gouvernance et marchés » et « Droit international et européen ».
Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?
Après dix-huit mois de réflexion, nous mettons aujourd’hui en œuvre la nouvelle offre de formations de l’université, qui intègre plusieurs nouveaux masters et une licence professionnelle « Assistant juridique -Paralegal-tech ». Nous devons gérer aussi la sélection en M1 qui implique de nombreuses problématiques. Enfin, un autre projet nous tient à cœur, nous ambitionnons d’ouvrir un parcours de droit pénal et sciences criminelles.
Vous dirigez la faculté de droit de Cergy Paris Université depuis septembre 2019. Quel bilan faites-vous de ces quatorze mois ?
Cela fut dense ! J’ai été très vite jetée dans le bain, entre la finalisation de l’offre de formation et l’épidémie de covid-19. Durant le premier confinement notamment, il a fallu faire preuve d’une grande adaptation et réactivité. Cela a exigé aussi de rester sereine face à cette situation d’urgence. Heureusement, j’ai pu m’appuyer sur une équipe (enseignants et personnel administratif) solide et dévouée.
Propos recueillis par Séverine Tavennec