Pour commencer, il faut présenter les cabinets à taille humaine. Les plus petites structures sont les cabinets généralistes, elles comptent généralement 1 à 10 avocats. Elles nécessitent des avocats avec des compétences pluridisciplinaires, puisque l’avocat peut être amené à pratiquer aussi bien du droit de la famille que du droit social, du droit pénal, du droit des étrangers, du droit public…
Ainsi, dans ce type de cabinets, la diversité des thématiques est un atout, puisqu’elle permet en début de carrière de s’acclimater aux domaines juridiques qui vous attirent le plus.
En outre, ils permettent aux jeunes avocats d’avoir une meilleure approche de ce métier, car ils pourront y développer une vue d’ensemble. Néanmoins, cela reste à nuancer car il existe une différence entre un avocat qui vient de lancer son cabinet et les cabinets généralistes qui possèdent différents départements.
Un dernier avantage, la charge de travail est en général moins importante que dans les gros cabinets.
Ensuite, il existe des cabinets spécialisés avec 10 à 30 avocats, ils sont donc de taille intermédiaire entre les cabinets généralistes et les « géants d’affaires ». Leur vocation est d’avoir une haute expertise dans un domaine juridique particulier. Il en existe de toute sorte, cela va du droit de l’immobilier en passant par le droit de la fonction publique ou encore le droit de l’environnement.
Ces cabinets à « taille humaine » favorisent la proximité des relations personnelles et directes entre les avocats qui y travaillent.
Il est utile aux jeunes avocats ayant un projet bien précis de passer par ce type de structures, car ils acquerront une expérience significative dans un domaine dont ils pourront se revendiquer spécialistes. Par contre, il est important de choisir un domaine que l’on affectionne particulièrement, car à l’inverse intégrer un cabinet spécialisé seulement pour son prestige sans en apprécier le domaine d’activité ni les missions qui vous seront confiées va vite vous déplaire.
Enfin, il y a les cabinets de taille importante. Ce sont les cabinets internationaux qui la plupart du temps sont anglo-saxons, hormis quelques belles exceptions françaises telles Lefèvre Pelletier & associés, Gide Loyrette Nouel ou De Pardieu Broca Maffei. Il vous suffit d’aller voir les différents classements pour les connaître (Legal 500 ou Chambers sont exhaustifs). Les plus importants cabinets de cette catégorie sont ceux appartenant au « Magic circle » de Londres (Freshfields, Linklaters, Clifford Chance et Allen Overy). Ils interviennent dans tous les domaines d’activités, principalement dans le conseil, mais aussi en contentieux.
A coté, il y a les « Big Four », autrement dit EY société d’avocats, Landwell & associés, Fidal et Taj. Ils ont été développés à coté des activités principales d’audit et de commissariat aux comptes.
Ces cabinets exercent une activité principale de conseil dans les domaines de la fiscalité et du droit des affaires. Les structures étant importantes, elles possèdent une couverture géographique large. Les « Big Four » ont de nombreux bureaux où les avocats sont regroupés en équipe, selon leurs spécialités.
Les avantages liés à ce type de cabinet sont les rémunérations nettement supérieures aux cabinets à « taille humaine ». Il y a des variantes selon le profil(CRFPA,M2,Ecole de commerce, IEP).
Les dossiers traités sont aussi très intéressants car ils sont toujours de grande envergure, du fait des enjeux économiques et de leur complexité, d’où une division des tâches. Et pour finir, une expérience dans ces cabinets constitue une « bonne ligne » sur le curriculum vitae. Bien quelamaîtrisedel’anglaissoitimpérative,celle d’une ou plusieurs autres langues étrangères reste un réel avantage pour intégrer ce type de structure.
Par ailleurs, les directions juridiques emploient aussi de nombreux juristes.
Les directions juridiques se sont développées dans les entreprises ou encore dans les organismes gouvernementaux ou non gouvernementaux ayant une taille assez importante.
Chaque direction juridique est plus ou moins différente des autres selon la politique de l’entreprise ou de l’organisme.
Elles recrutent des juristes d’entreprises déjà spécialisés dans des domaines précis du monde des affaires, tels le droit social, le droit de la propriété intellectuelle ou encore le droit des contrats. La plupart du temps, les juristes sont recrutés suite à une expérience significative dans le monde des cabinets d’avocats.Il existe donc une passerelle assez courante de l’avocat au juriste.
La fonction du juriste est une fonction de conseil pour l’entreprise, son but est de rendre conforme la stratégie et la politique de l’entreprise aux diverses réglementations. Cela vous permettra de développer une approche commerciale des problématiques juridiques. Au delà de la conformité, le juriste permet de minimiser les risques lors d’établissement de contrats de haut niveau.
Les directions juridiques permettent aussi d’avoir le statut de salarié, bien plus protecteur que le statut libéral des avocats.
Parailleurs,ellesoctroientgénéralementun rythme de travail moins important que dans les cabinets de taille importante. Les rémunérations sont extrêmement variables selon que vous soyez un juriste junior ou senior ou responsable de département.
En outre, les évolutions de carrière sont souvent favorisées par les entreprises.
Concernant les organismes gouvernementaux ou non gouvernementaux, la fonction de juriste est d’assurer une veille réglementaire, mais aussi de participer activement au développement de l’organisme.
Le juriste sera majoritairement employé à coté de ses missions juridiques, comme l’ambassadeur de l’organisme gouvernemental ou non-gouvernemental. Il devra présenter et défendre les intérêts publics de l’organisme. Par exemple, la Commission Internationale des Juristes a vocation à défendre les droits de l’Homme et la primauté du droit. L’UNESCO est quant à elle très largement connue par le grand public du fait de la défense du patrimoine mondial et de celle du droit à l’éducation de tout individu.
Ainsi dans ces organismes le juriste est un vrai moteur d’activité, il est consubstantiel au développement car il permet l’efficacité des actions menées.
Par Charles Boscus, pour Carrières-Juridiques.com