Vous venez d’intégrer la fac de droit et vous vous sentez seul (e) : engagez-vous dans une association étudiante ! Vous y tisserez rapidement des liens et cette expérience sera un atout sur votre CV. Les membres de l’AAEDN (Association amicale des étudiants en droit de Nîmes) en témoignent.
Le Petit Juriste. Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaiterait intégrer une association ?
Gabrielle Diez, présidente de l’AAEDN : Il faut savoir faire la part des choses entre les études et l’association mais aussi entre les sentiments et l’association. Même s’il y a une très bonne entente, il faut rester objectif et dire quand cela ne va pas.
Clothilde Hut, vice présidente de l’AAEDN : L’organisation est primordiale pour concilier la vie associative et les études.
Alexandre Dehy, ancien président de l’AAEDN : Si l’envie est là, il faut s’engager. Cette expérience apporte tellement !
Jimmy Penati, ancien président de l’AAEDN : Cela demande du temps et de l’énergie. Il est capital de trouver un équilibre entre les cours, la vie personnelle et la vie associative.
Sur quels critères doit-on la choisir ?
G. D. : L’étudiant doit se retrouver dans les valeurs ou le thème des événements de l’association. Il ne faut pas la choisir sur son prestige ou la présence d’amis.
C. H. : Il faut prendre en compte les missions de l’association, ses objectifs et voir si elle répond à vos envies car vous y passerez beaucoup de temps !
A. D. : Renseignez-vous au préalable : toutes les associations étudiantes n’ont pas la même finalité (sportive, culturelle, humanitaire…). Le plus courant étant de rejoindre son association de filière.
J. P. : Pensez aussi au temps que vous pourrez y consacrer car c’est la pierre angulaire pour le bon fonctionnement d’une structure.
Quel investissement cela demande-t-il ?
G. D. : La présidence exige bien sûr une implication plus importante. L’essentiel est de rester fidèle à ses engagements durant toute l’année.
C. H. : Chacun apporte sa pierre à l’édifice selon ses capacités et sa volonté et est libre de choisir ses horaires, ses missions et son taux d’implication. A. D. : Il ne faut pas oublier que cela reste avant tout du bénévolat !
J. P. : Cela dépend en effet de la fonction occupée. La présidence demande du temps et de l’énergie car il faut être réactif face aux imprévus. Manager une équipe exige aussi d’être à l’écoute de tous.
Quelle expérience en tirez-vous ?
G. D. : Cela m’a fait grandir, m’a permis de rencontrer des gens incroyables, des membres de l’association jusqu’aux partenaires. J’ai pu me sentir utile auprès des étudiants.
C. H. : Cette implication tend à se responsabiliser, s’ouvrir aux autres, se sentir utile, à s’organiser davantage.
A. D. : Timide et peu sociable, l’association m’a ouvert sur le monde ! J’ai rencontré des personnes tellement intéressantes ! Même au niveau de la gestion du temps et des ressources, c’est un gros plus.
J. P. : J’ai pris confiance en moi. Je me suis beaucoup amélioré sur les relations sociales. Cela m’a permis aussi d’entrer dans le « concret ». Les études de droit restent assez théoriques, surtout en licence. J’ai pu apprendre à formaliser des contrats, des demandes de commission sécurité, à établir des dossiers de subventions…
Est-ce un atout sur le CV ?
G. D. : Oui puisque nous côtoyons des professionnels pour nos événements. C’est donc un véritable plus notamment pour argumenter lors de la sélection en masters. Cela peut nous démarquer.
C. H. : Pour la poursuite des études, cet engagement est en effet un réel atout à mettre en avant sur le CV et dans votre lettre de motivation.
A. D. : Les professionnels apprécient particulièrement cet investissement qui permet de concilier études et monde associatif.
J. P. : Les expériences associatives font assurément la différence. Je l’ai constaté lors de mes entretiens pour obtenir des stages en master. Un associatif confirmé a déjà de la « bouteille ».
Propos recueillis par Faustin Caritey