Antonin Péchard, élève avocat, nous livre son témoignage pour la présentation de la spécialité Droit pénal, dans le Guide des formations juridiques 2015…
Avant de vouloir faire du droit, j’ai voulu faire du pénal. Comprendra qui pourra, mais le droit m’a rattrapé, finalement, pendant mon master.
Loin de moi l’idée d’en avoir des regrets :
Le droit pénal, c’est celui qui anime les passions, ainsi que les débats de société. L’étude du droit pénal, c’est donc aussi étudier l’évolution des valeurs sociales : histoire, philosophie, sociologie s’intègrent indirectement dans les cursus de droit pénal ; mais aussi, pour les criminologues avertis : science, médecine et psychologie innervent la matière.
Pendant sa licence, l’étudiant se sera intéressé à tous ces aspects du droit pénal, pour en comprendre la portée et les enjeux. Les masters 2, pour la plupart spécialisés, constituent peut-être l’aboutissement de tout cet apprentissage dans la mesure où ils permettent au futur diplômé de mettre en perspective, dans un domaine bien précis, cette accumulation de connaissances : un pas vers la pratique…
Le pénaliste, c’est encore aujourd’hui celui qui correspond le mieux à l’idée qu’on se fait d’un avocat. C’est donc aussi apprendre à faire preuve d’éloquence, à savoir être convaincant : la fac et les grandes écoles regorgent d’enseignements et d’associations qui permettent la pratique de cette dimension de la profession.
Dans cette même veine, et parce que, comme on l’a dit, il s’est intéressé à nombre d’enjeux sociaux, voire politiques, l’étudiant pénaliste se doit aussi d’écrire et d’influer, d’imposer ses idées dans le débat juridique : encore une fois, c’est à la fac qu’il est loisible de se faire les dents pour cet exercice dans le cadre de projets associatifs, par exemple.
Le master 2 est peut-être votre dernière chance de profiter de tout ce que peut vous offrir les universités et les grandes écoles.