Thomas Clay, Agrégé des Facultés de droit, Directeur du Master Arbitrage & Commerce international et Professeur à l’Université de Versailles – Saint-Quentin en Yvelines, nous présente la spécialité Arbitrage et contentieux…
Toutes les branches du droit peuvent donner lieu à un contentieux. L’effectivité d’un droit, c’est de pouvoir être imposé s’il le faut par une autorité reconnue. Telle est la pratique quotidienne des avocats qui défendent les intérêts de leurs clients. Les contentieux peuvent se développer de deux manières : la première, la plus importante, se déroule devant la justice publique, judiciaire ou administrative. Elle est extrêmement diverse. Cela va de la contestation d’un permis de construire à la recherche de paternité, en passant par la résiliation d’un contrat de travail ou la défense d’un accusé poursuivi pour un crime. La seconde, moins répandue, mais qui ne cesse de se développer, voit les parties en litige choisir eux-mêmes leurs juges, qui prennent le nom d’arbitres. Surtout prisée dans les litiges des affaires, internes ou internationales, mais pas seulement car toute question patrimoniale peut en faire l’objet, l’arbitrage est une justice à part entière. En matière de commerce international, c’est même quasiment la seule.
Pour se former au contentieux et à l’arbitrage, il existe des Masters 2 spécialisés, qui allient des cours théoriques solides et des formations pratiques indispensables, parfois tournées vers l’international. Tous ces Masters 2 contiennent un stage, qui en est leur prolongement naturel. Après quoi, les débouchés professionnels ne manquent pas car, malheureusement, les contentieux non plus.
Puis, Benoit Le Bars, Managing Partner – Associé fondateur du cabinet Lazareff Lebars nous présente cette spécialité…
Le droit de l’arbitrage international connaît depuis quelques années une véritable mutation. Réservé après les années 1960 à un petit nombre d’opérateurs mondiaux ou de litiges concernant des Etats, il est devenu le mode incontesté de règlement des litiges du commerce international. Cette évolution est non seulement due à la croissance du commerce mondial, à l’ouverture de nouveaux territoires et/ou marchés, comme à la redéfinition de la carte mondiale en ce qui concerne les grands équilibres économiques. A l’échelle du monde, les juges nationaux ne sont pas équipés pour régler des litiges dans plusieurs droits, en langues étrangères et souvent posant des questions techniques très importantes.
Après une pratique dans de grands cabinets internationaux, créer le cabinet Lazareff Le Bars il y a un peu plus de 5 ans à Paris a été un positionnement stratégique. En effet, Paris est la première place d’arbitrage international dans le monde grâce à la présence de la CCI depuis le début du 20ème siècle. La pratique dans une boutique spécialisée réduit considérablement els risques de conflits d’intérêts et permet d’intervenir comme conseil comme en tant qu’arbitre. Cela donne aussi l’occasion de modeler son équipe en fonction des besoins du contentieux international contemporain.
C’est pourquoi le cabinet regroupe des professionnels de toutes origines, parlant des langues très diversifiées et qui peuvent apporter leur richesse culturelle, leur connaissance de réalités sociologiques, en plus d’une formation juridique très aboutie dans leurs pays d’origine ou dans des écoles réputées. Pratiquer l’arbitrage est donc presque un état d’esprit. La curiosité à l’égard de la différence, l’envie de comprendre l’autre, le goût pour les questions juridiques de droit international complexe et la recherche de nouveaux challenges, sont les qualités essentielles pour exercer cette activité passionnante.