Léanissa Jabri, magistrat en formation, nous livre son témoignage en tant que jeune professionnelle…
Guide Formation : Quel a été votre parcours ?
Léanissa jabri : J’ai obtenu un Master 1 de Droit à l’Université Paris X Nanterre. En parallèle, j’ai suivi la formation du Magistère de Relations internationales de l’Université Paris 1 Sorbonne. Souhaitant terminer mes études à l’étranger, j’ai intégré le Master 2 Droit Européen et International des Affaires de l’Université Paris IX Dauphine. Je me suis ensuite lancée dans la préparation du concours d’entrée à l’E.N.M en suivant les cours de l’I.E.J de Paris 1. J’occupais alors un poste d’assistante de justice au T.G.I de Paris, poste convenant parfaitement à tout étudiant préparant le concours et constituant un réel atout au moment du Grand Oral. Contrairement aux idées reçues, la réussite à ce concours est loin d’être impossible. Par ailleurs, les profils sont extrêmement variés parmi les auditeurs, les « profils-type » devenant de plus en plus rares.
G. F. : Quels sont vos principales activités aujourd’hui ?
L. J. : Je suis formée à l’ensemble des fonctions du magistrat : substitut du procureur, juge d’instruction, président d’audience correctionnelle, juge d’application des peines, juge des enfants, juge aux affaires familiales et juge civiliste. La formation est intense, mais passionnante. Elle requiert une bonne capacité d’adaptation ainsi qu’une réelle curiosité intellectuelle.
G. F. : Quelles sont les qualités indispensables pour ce métier ?
L. J. : Le magistrat participe à la préservation du lien social. Il exerce à ce titre un métier à haute responsabilité qui implique un réel engagement ainsi qu’une capacité à décider et à trancher les litiges. La technicité juridique, et la rigueur qui en découle, si elles sont nécessaires, ne sont pas suffisantes. La dimension humaine du métier implique une grande capacité d’écoute et de compréhension. Parce que les fonctions du métier sont très variées, le fait de devoir se remettre en question régulièrement ne doit pas poser de difficultés. Enfin, l’impartialité, l’intégrité et la réserve me paraissent être des valeurs essentielles dans l’exercice de ce métier.