L’avis des professionnels
Cyril Maire – Chargé de ressources humaines / Hogan Lovells
Dans un contexte de mondialisation, la maîtrise d’une ou de plusieurs langues et de la dimension multiculturelle sont devenues indispensables dans chaque fonction. Le métier d’avocat n’échappe pas à la règle.
De fortes compétences linguistiques sont nécessaires pour les futurs avocats souhaitant évoluer dans les cabinets internationaux puisqu’ils seront amenés à être en contact direct avec une clientèle internationale et à échanger en permanence avec leurs homologues des bureaux répartis à travers le monde.
Hogan Lovells recherche des étudiants avec une forte ouverture sur l’international. Aussi, chaque année, notre cabinet va à la rencontre des étudiants effectuant un LLM à Londres et New York afin de les recruter pour des stages ou des collaborations.
Qu’elle soit réalisée dans le cadre d’un échange universitaire, d’une année de césure, d’un diplôme LLM ou encore du PPI, l’expérience à l’étranger est devenue incontournable pour les étudiants désirant une carrière dans un milieu international.
Assurément, il n’existe pas un type de parcours unique. Un étudiant n’ayant pas eu l’occasion de partir à l’étranger mais possédant une excellente maîtrise de l’anglais pourra exercer le métier d’avocat dans un milieu anglophone.
Néanmoins, le nombre d’étudiants effectuant un stage à l’étranger croît de façon exponentielle. Aussi, l’expérience à international est vivement encouragée afin de pouvoir se démarquer et décrocher le précieux sésame qu’est la collaboration.
Joan Divol – Directrice des relations extérieures pour l’Ecole de droit de la Sorbonne/Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Nous sommes entrés dans l’ère de la mobilité, du séjour éducatif et linguistique et dans une civilisation universitaire qui s’enrichit de la diversité culturelle. Qu’il s’agissede partir en simple échange (type Erasmus) ou en mobilité diplômante (Paris 1 offre de nombreuses options de séjours LLM ou doubles diplômes avec l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre et les États-Unis), un semestre ou une année complète, en Europe où sur d’autres continents (plus de 300 destinations pour une mobilité internationale sont proposées chaque année à nos juristes), le séjour dans un autre système est conseillé et encouragé par l’Université de Paris 1. Le parcours idéal de l’étudiant dépend de ses ambitions dans le milieu du droit et le conseil d’orientation est donc sur mesure.
Ce séjour international quel qu’il soit s’avère enrichissant en soi et en raison de la qualité des partenariats comme des opportunités pouvant être saisies par les juristes de niveau Licence 3 (en partance pour une année complète) ou Master 1 (pour un semestre, au premier ou au second) ; ils peuvent suivre des cours équivalents ou différents, bénéficier d’enseignements dispensés autrement et d’une expérience unique, comme celle de faire partie d’une Moot Court ou d’associations actives dans l’animation de la vie de l’Université d’accueil.
Au XXIe siècle, le grand projet de l’Université et de l’école est de développer les opportunités de séjours diplômants à moindre coût et façonner ainsi des esprits féconds, ouverts et adaptés aux changements imposés par la globalisation. Qui voudrait ou pourrait revenir en arrière ? Un esprit critique et éclairé n’est pas donné. Il se construit. Et, de mon point de vue, l’Université a la responsabilité d’y contribuer.