La Prépa Dalloz a interviewé ses étudiants : ils ont réussi le CRFPA et vous dévoilent leurs conseils pour y parvenir vous aussi.
Marine C.
Avais-tu révisé les oraux avant les écrits ?
Je n’avais pas commencé à réviser les oraux avant le passage des écrits. Je pense qu’il faut faire attention à ne pas tout mélanger, c’est un exercice complètement différent. J’ai donc préféré me consacrer aux épreuves écrites et ensuite seulement, je me suis lancée dans la révision des oraux.
Comment t’es-tu organisée après les écrits ?
Après les écrits, on se retrouve dans une phase d’épuisement où il est très difficile de garder le rythme qu’on s’était imposé. J’étais dans un IEJ où nous avions du temps entre les écrits et les oraux. J’ai pu réduire la cadence la première et deuxième semaine après les écrits, sans arrêter complètement mes révisions. Ça aide à reprendre des forces ! Ensuite, je m’y suis remise progressivement, pour boucler les révisions sans nuits blanches.
Un conseil pour arriver aux oraux sereinement ?
Tout bêtement, essayer de ne pas tomber malade. C’est peut-être la pire des choses qui peut arriver parce qu’on n’est déjà mentalement pas au top vers les dernières semaines, mais alors si le corps ne suit pas il est très difficile de réviser…
Amaury C.
Comment as-tu géré la présentation du grand oral ?
Quel moment merveilleux… je n’avais fait aucun entraînement pour le grand oral, c’était une première faute de ma part, et je recommande vivement d’en faire le plus possible à l’IEJ ou avec une prépa.
Pour comprendre comment j’ai « géré » ma présentation, il faut déjà connaître mon sujet, et il faut vraiment savoir que j’étais à des kilomètres d’imaginer un sujet pareil : « le droit à l’ivresse ? » Le plus dur pour cette épreuve, c’est bien évidemment le stress : vous êtes votre pire ennemi lors du Grand O. Comme tout le monde, j’avais prévu ma valise de Codes mais, au final, ça a été plus pour me rassurer qu’autre chose : je n’ai utilisé qu’un seul Code et ce n’était pas mon plus récent ni mon favori : le Code pénal !
L’heure de préparation est passée à toute vitesse, ma deuxième erreur a été d’essayer de rédiger mon exposé en entier, ce qui est impossible. Le président du jury est venu me chercher, m’a fait monter 5 étages par les escaliers, le temps de dire bonjour et l’épreuve avait déjà commencé. Mon obsession était double : ne pas rester la tête baissée sur mes notes, et surtout ne pas parler trop vite. J’ai donc volontairement fait des pauses, pour reprendre mon souffle mais aussi pour marquer mes transitions.
Je voyais les membres du jury se pencher sur la montre posée sur leur bureau, prêts à couper court à la discussion. J’ai fini ma présentation et là le match a véritablement commencé. Il faut savoir qu’ils vont tout faire pour essayer de vous contredire, de pointer du doigt les éléments qui paraissent illogiques ou inadéquats, de mettre en évidence des points techniques : à vous de vous défendre et d’assumer vos idées ! Qui voudrait d’un avocat qui plaide sans être capable de défendre son point de vue ? Ensuite le jury a enchaîné sur des questions relatives à la profession ou à l’actualité de la profession : j’ai donc eu droit à des questions comme : Combien d’avocats en France ? Pourquoi ont-ils fait récemment la grève ? … Ils vous disent ensuite que c’est terminé, vous les remerciez, reprenez vos affaires et sortez discrètement : et comme pour moi c’était la dernière épreuve : le CRFPA était terminé !
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