Le droit de la concurrence vise à préserver une concurrence libre et non faussée, la baisse des prix étant l’un des facteurs d’amélioration du bien-être des consommateurs. De son côté, l’univers du luxe ne cache pas l’attrait éprouvé pour la qualité du service et des produits, voire pour les prix élevés.
Un paradoxe que la présente étude vise à comprendre : en dressant un bilan critique des décisions prises par l’Autorité de la concurrence et par la Commission européenne, elle analyse la relation qu’entretient droit de la concurrence avec les cosmétiques de luxe. En autorisant le recours à la distribution sélective physique et en ligne, les autorités ont ainsi fait preuve d’une mansuétude justifiée à l’égard des fournisseurs de produits de luxe. En revanche, cette tolérance s’arrête aux portes des restrictions caractérisées à la concurrence. A cet égard, il n’est pas considéré que l’interdiction stricte de l’imposition des prix de revente soit justifiée, vu le lien étroit entre le luxe et les prix élevés.
Morgane Gloaguen, en M2 de droit européen des affaires à l’université Paris II Panthéon-Assas