Le premier rapport d’évaluation sur « l’une des formes les plus inacceptables de la criminalité organisée, à l’initiative de réseaux désormais globalisés, qui contrevient aux valeurs fondamentales des droits de l’homme, notamment au respect de la dignité humaine »[1], et émanant de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a été rendu public le 10 mars 2016. Il s’agit du bilan relatif à la lutte menée contre la traite et l’exploitation d’êtres humains en France. Pour rappel, la notion de traite concerne l’esclavage mais il convient également d’inclure toutes les autres formes telles que l’exploitation sexuelle, la mendicité ou encore le travail forcé…
Au regard du plan d’action national élaboré en 2014 par le gouvernement, la CNCDH estime les résultats insatisfaisants. Ainsi, plusieurs recommandations sont formulées. Principalement, il est proposé de renforcer la sensibilisation du grand public à ce phénomène qui est la troisième plus grande forme de trafic mondial[2], d’ériger cette lutte en grande cause nationale, et de revoir à ce titre les dotations des programmes budgétaires. Il est également recommandé de séparer distinctement le plan de protection des femmes contre la violence et la lutte contre la traite des êtres humains.
Ambre de Vomécourt
[1] Diplomatie.gouv.fr
[2] D’après le site diplomatie.gouv.fr : « Selon les Nations Unies et le Conseil de l’Europe, la traite des êtres humains serait la troisième forme de trafic la plus répandue dans le monde après le trafic de drogue et le trafic d’armes. Elle ne générerait pas moins de 32 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel. »