Déconfinement : un seul mot porteur de tant d’espérances pour retrouver notre liberté. Celle de revoir nos proches, tout en restant prudent avec nos aînés, de se déplacer sans attestation et sans limite de périmètre, de paresser dans les parcs et jardins, de prendre un verre entre amis… Mais « si la situation s’est améliorée et continue de s’améliorer, il est trop tôt pour relâcher en aucune manière notre vigilance » plaidait le 8 juin le ministre de la Santé, Olivier Véran. Une liberté ainsi presque retrouvée mais tellement fragile et fragilisée. Cette crise sanitaire a vu l’exercice de plusieurs droits et libertés fondamentaux fortement bouleversés tels que le droit de circulation, le droit d’accès à la justice, le droit à l’éducation, le droit de culte, les libertés de réunion et de manifestation… Notre dossier consacré au grand oral, cette épreuve d’admission du CRFPA où vous devrez argumenter sur les libertés fondamentales, a une résonance particulière cette année. Alors que le pays est encore en état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet 2020 mais que le Conseil constitutionnel a censuré l’isolement prolongé des malades sans intervention d’un juge et le large accès au dispositif de traçage de leurs contacts, l’atteinte aux droits et libertés fondamentaux est plus que jamais prégnante. Restez donc attentif à l’actualité jusqu’au grand O mais accordez-vous aussi de précieux moments de liberté.
En attendant, Le Petit Juriste souhaite de bonnes vacances à tous les étudiants en droit et vous retrouve en septembre pour vous accompagner durant votre nouvelle année d’études qui, nous l’espérons tous, sera plus sereine.
Séverine Tavennec, rédactrice en chef déléguée