Bernard Arnault, Eric-Emmanuel Schmidt, Daniel Auteuil y habitent. Benoit Poelvoorde, Stromae, Jacques Brel y sont nés. La Belgique ne manque ni d’attrait ni de spécificités. Alors, pourquoi ne pas venir y étudier ?
1. Le Folklore
Le Folklore estudiantin est sans conteste la marque de fabrique des études supérieures en Belgique. Penne, comitard, bleusaille, ces mots barbares sont l’apanage du baptême (ou bizutage en France). Au plat pays, il est permis, sans passer par la case prison. Amusant, décontracté, arrosé de bières pas chères, il égaiera votre première année.
2. L’admission à l’Université
Les études de Droit se déroulent ou se terminent pour une grande majorité des étudiants, à l’Université. Et non en Grande Ecole. Pas d’examen d’entrée, pas d’admission sur présentation d’un dossier : en Belgique, tout le monde est bienvenu.
3. Le Droit public belge
« Il est bien des choses qui ne paraissent impossibles que tant qu’on ne les a pas tentées ». Si, tout comme André Gide, vous avez fait de cette citation une philosophie de vie, venez remettre votre existence en question. Rien de plus vivifiant intellectuellement que le Droit public en Belgique. L’aspirine est distribuée en profusion après chaque cours.
4.Le Néerlandais
Si l’anglais juridique provoque chez vous des sueurs froides, profitez de l’état glaciaire dans lequel le néerlandais vous emmènera. Parce que richesse linguistique belge rime aussi avec recherches sanglotantes dans la doctrine flamande en bibliothèque. En Belgique, l’impasse sur la langue de Vondel est impossible.
5. La similitude du Droit
S’il y a deux pays dans lesquels les ordres juridiques sont jumeaux, ce sont bien la Belgique et la France ! Dans ce cas, rien ne vous empêche d’entamer ou de parfaire votre enseignement juridique à nos côtés.
6. Les Belges
Rien de plus accueillant, de plus drôle et de plus chaleureux qu’un belge ! Le peuple belge est définitivement le petit plus qui convaincra les plus réticents d’entre vous. Loin d’être atteint par la morosité urbaine ambiante, le belge vit dans un monde construit autour de la frite, de la bière et du chocolat. Comment ne pas être heureux à ses côtés ?
7. Les contacts
Si pragmatisme est votre deuxième prénom, pourquoi ne pas songer à la Belgique pour élargir votre carnet d’adresse ? Parachuté dans une ville qui n’est pas la vôtre, vous ne pourrez qu’accroître le nombre de vos relations (sûrement déjà non négligeable). Vu la pléthore de gouvernements, avec un peu de chance, vous vous lierez d’amitié avec un futur ministre (il y en a plus de 40 au total). Si vous êtes moins verni, seulement avec un parlementaire (presque 400 en tout).
Comme le dit un célèbre proverbe belge : « Si tu as les nerfs en boule, songe à la bouilloire ; elle bout et ça ne l’empêche pas de chanter ».
Alors, voisins français, si le cœur vous en dit, venez chanter ou déchanter avec nous.
Maxime Violon