Né en janvier 2020, le Printemps écologique fit irruption en pleine crise sanitaire du Covid-19 et se revendique d’être le premier éco-syndicat.
La transition environnementale, la justice sociale ainsi que l’action collective sont les notions maîtresses de ce syndicat.
Souhaitant responsabiliser les entreprises à la cause environnementale, sa volonté est de créer une nouvelle définition d’une justice sociale davantage verte en donnant un nouveau sens au dialogue social.
Le printemps écologique constitue le premier syndicat français en la matière.
Toutefois, il convient de souligner que les problématiques environnementales ne sont pas inédites dans le monde syndical. A titre d’exemple, la CGT, accompagné de Greenpeace France et Attac, avait déjà pris part à des réflexions concernant la création d’un pacte social et environnemental [1].
Mais alors que les problématiques environnementales ne semblent être que secondaires au sein des syndicats traditionnels, le Printemps écologique confère, quant à lui, une importance majeure à l’écologie afin de favoriser la mise en place de mutations écologiques profondes au sein des entreprises. Ce nouveau syndicat a su attirer de nombreux partisans seulement 1 mois après son inauguration. Parmi ses revendications, s’inscrit la volonté de diriger les formations professionnelles vers la transition écologique ou encore de rendre responsable l’utilisation grandissante du numérique en entreprise.
Sur le plan organisationnel, 21 éco-syndicats sectoriels sont constitués, ce qui permet de couvrir environ 96% des salariés en France. De plus, il existe plusieurs communautés d’entreprise qui sont des structures libres qui définissent les revendications et préparent les élections professionnelles. C’est grâce à cette organisation que le syndicat Printemps écologique entend participer à des négociations collectives afin d’aboutir à la conclusion d’accords collectifs et de conventions.
Toutefois, les règles permettant de jouir d’une représentation syndicale à l’occasion des élections professionnelle retardent cette possibilité. En effet, pour être représentatif, un syndicat doit notamment justifier d’une ancienneté minimale de deux ans dans le champ professionnel et géographique couvrant le niveau de négociation. Cette ancienneté s’apprécie à compter de la date de dépôt légal des statuts [2].
Agrandissant les divisions syndicales nationales, l’émergence d’un tel syndicat nous amène à nous demander comment pourrions-nous davantage prendre en compte les préoccupations écologiques en droit social et dans les entreprises afin de répondre efficacement aux urgences climatiques.
Meïssa FARHAT – Etudiante en Master 2 droit et gestion des ressources humaines – Université catholique de Lille
[1] « La CGT réfléchit avec Greenpeace France et Attac pour imaginer un pacte social et environnemental » – Article publié le 23 janvier 2020 sur le site Internet de la CGT
[2] Art. L. 2121-1 du Code du Travail