Le président soudanais Omar el-Béchir a déclaré que le pouvoir central de Khartoum ne reconnaîtrait pas le futur Etat du Sud-Soudan, qui doit accéder à l’indépendance le 9 juillet prochain, si ce dernier revendiquait la province contestée d’Abyei. Un projet de Constitution pour le Sud-Soudan a été présenté la semaine dernière au président sudiste Salva Kiir, mentionnant explicitement qu’Abyei faisait partie du territoire du Sud-Soudan. A la lisière entre le Nord et le Sud, la province riche en pétrole d’Abyei connaît une recrudescence des violences depuis le référendum d’autodétermination du Sud-Soudan de janvier, au cours duquel une écrasante majorité a voté en faveur de la sécession.
Un autre référendum simultané devait permettre à Abyei de choisir son rattachement à Khartoum ou au nouvel Etat, mais il a été reporté en raison notamment d’un différend sur le droit de vote.
De plus, le porte-parole du principal parti d’opposition au Sud-Soudan a qualifié de « dictatorial » le projet de Constitution intérimaire du futur Etat Sud-soudanais. Il a critiqué le fait que le projet ne limite pas la présidence à deux mandats, et qu’il confie directement pour un mandat de 4 ans la présidence à l’actuel président de la région autonome, au lieu d’organiser des élections dans la foulée de l’indépendance.