C’est en pleine réforme portant sur les lois de bioéthique qu’est intervenue le 26 Janvier dernier, en Haute-Seine, la naissance du premier « bébé-médicament » en France.
Ce terme peut paraitre inaproprié pour la naissance d’un bébé et semble bafouer ses droits. Cependant, il revèle, avant tout, l’espoir d’un couple de voir à nouveau aboutir leur projet parental tout en évitant cette fois ci que l’enfant à naitre soit atteint d’une maladie génétique grave déjà transmise aux premiers. Ainsi, ils pourront accomplir pleinement et sereinement leur projet. Et ce, tout en ayant le second espoir de pouvoir apporter les soins nécessaires à ce premier par le biais d’une donation de produits ou elements de l’enfant à naitre compatible avec lui. Ainsi, il sera aussi utilisé le terme de « bébé du double espoir« .
Ainsi, c’est grace à un double diagnostic préimplantatoire effectué au stade embryonnaire que les médecins ont pu constaté l’absence de cette maladie génétique et sa compatibilité avec un de ses ainés atteint de « bêta-thalassémie ». La naissance a eu lieu sous l’égide, notamment, du professeur René Frydman qui avait fait déjà naitre en novembre le premier bébé issu d’ovocytes congelés.
A ce jour, c’est la réforme du 6 aout 2004 qui conditionne le recours au « bébé-médicament » à trois principales conditions. Il faudra que les parents aient déjà donné naissance à un enfant atteint d’une maladie génétique incurable, souhaitent avoir un autre enfant, et que ce recours ne porte pas atteinte au respect de l’intégrité du corps, dignité, de l’enfant à naitre tout en apportant une amélioration significative du pronostic vital d’un des enfants atteint de la maladie. Ce sera l’Agence de la biomédecine qui veillera à controler ce recours.
Le débat sur ce bébé du double espoir semble bel et bien relancé…