Mahmoud Abbas, président de l’autorité nationale palestinienne, était jeudi 21 avril en visite officielle en France. Lors d’une interview, il a confirmé que «Tous les signes de ces organisations et Etats montrent qu’ils attendent le bon moment pour reconnaître », parlant notamment des Etats européens. Tout en indiquant que « Nous préférons que cela se fasse par la négociation, c’est pourquoi nous voulons revenir à la table de négociations à tout prix pour réaliser la paix».
Les négociations en vue d’un accord de paix entre Israël et la Palestine, après avoir été relancées en septembre, sont au point mort. Pour sa part, Alain Juppé, ministre des affaires étrangères, a affirmé qu’il s’agit là d’une «question à laquelle il faut réfléchir et à laquelle nous réfléchissons. Et elle se posera au mois de septembre ou octobre». Tandis que l’ambassadeur de France à l’ONU, Gérard Arau, confirmant que «La reconnaissance de l’Etat de Palestine est une option à laquelle nous réfléchissons actuellement avec nos partenaires européens, dans l’optique de créer un horizon politique à même de relancer le processus de paix».
Plusieurs pays d’Amérique Latine ont déjà reconnu l’Etat palestinien. La reconnaissance est unilatérale, n’engage que le pays qui l’a prononcée, et tend à normaliser les rapports entre l’Etat reconnaissant et l’Etat reconnu, ce dernier étant considéré désormais par le premier comme un sujet du droit international, susceptible dès lors de droits et d’obligation. La question étant de savoir si la reconnaissance est constitutive ou déclarative.