Des Law Schools qui innovent !

Il ne fait aucun doute – et il suffit pour cela de parcourir les offres d’emploi sur carrières-juridiques.com – que le LLM constitue aujourd’hui une ligne nécessaire sur le CV pour espérer pouvoir intégrer un prestigieux cabinet d’affaires internationales ou tout autre multinationale.

Si beaucoup de jeunes professionnels du droit ont fait le choix de suivre cette formation au cours de leurs études, un certain nombre s’interroge encore, et pour cause : un trop plein d’offres de formations pour un investissement financier d’une vie !

FINDYOURLLM a non seulement ciblé, pour vous, les universités innovantes dans le but de rendre leurs étudiants plus compétitifs et ainsi leur offrir de meilleures perspectives de carrières, mais aussi déniché un nouvel outil de financement, venu de l’autre côté de la Manche.

Cursus pluridisciplinaire et axé sur la pratique

Selon l’enquête « Global Employability Survey 2014 », le critère le plus important pour les recruteurs dans la sélection d’une université est l’apprentissage de savoir-faire pratiques (20,7% des réponses globales, 26,5% en France), suivi par la combinaison entre enseignements pratique et théorique (15,3% des réponses globales, 5,1% en France). Afin de répondre à cette demande, de plus en plus d’universités encouragent les étudiants à développer des compétences pratiques et intègrent la technologie à leur cursus.

Exemple de problématique et service créé pour y répondre:

Sujet: Redesigning the Client Legal Memo: How Can Lawyers Create A More Interactive Way to Help Clients Avoid Legal Problems?

Solution: Legal Loop “Keeping your client in the loop.”
Legal Loop est un site web interactif qui aide les avocats à tenir informés leurs clients de l’évolution de leur cas grâce à une plate-forme facile d’utilisation.

Toujours aux Etats-Unis, Stanford Law School (USA) encourage ses étudiants en droit à prendre des cours dans d’autres départements de l’université. Ces cours sont enseignés conjointement par des professeurs de la faculté de droit et de la spécialité choisie par l’étudiant. L’objectif de ces programmes est de faire face aux réels enjeux juridiques comme les demandes de brevets, la protection de la propriété intellectuelle et l’élaboration de business plans avec, par exemple, des cours de business et de management des technologies. Quant à l’University of Illinois, la faculté de droit propose à ses étudiants des sessions d’une ou deux semaines pour se spécialiser dans un domaine de pratique du droit.

Acquérir de l’expérience professionnelle pendant les études

En plus de proposer des cours avec des applications pratiques, certaines facultés de droit proposent à leurs étudiants de travailler en parallèle de leurs études pour être opérationnels dès leur embauche.

Baylor Law School (USA) a mis en place un programme de perfectionnement professionnel pour le métier d’avocat. Les étudiants peuvent suivre jusqu’à vingt heures gratuites de séminaires pendant leur études de droit. Loyola Law School est allée encore plus loin en proposant un semestre dédié à la pratique du droit ou l’étudiant peut accompagner un avocat et vivre sa vie pendant une période prolongée.

Pour acquérir de l’expérience, les étudiants peuvent aussi travailler pour des projets pro-bono dirigé en collaboration avec des cabinets d’avocats et faculté de droit, comme nous le montre Roger Williams University School of Law (USA). Ces projets sont mis en place avec des organismes communautaires et participent à la résolution de nombreux besoins non satisfaits en matière de services juridiques. Un programme gagnant-gagnant !

De son coté, UC Hastings (USA) donne l’opportunité à ses élèves en droit de travailler sur les problématiques juridiques de startups de la Silicon Valley, notamment sur le droit des sociétés et de propriété intellectuelle, encadrés par des avocats de renom. Les étudiants travaillent leur cas en cours et mettent en place les solutions avec les entrepreneurs. Ils deviennent de véritables acteurs du développement de la startup.

En plus de gagner en compétences et d’être de véritables aventures humaines, ces expériences sont un excellent moyen de développer son réseau grâce aux travaux de groupes et à la participation de cabinets d’avocats qui peuvent devenir de précieux mentors.

Les étudiants aussi innovent et payent leur cursus en utilisant le financement participatif !

Ce n’est plus un secret, le cout des Masters est extrêmement élevé outre-Atlantique. De même, les moyens de financement des études se sont restreints en raison du nombre de bourses limité et des prêts difficiles à obtenir à cause du grand nombre de diplômés déjà endetté et sans perspective d’embauche… Alors certains étudiants ont décidé de passer à l’action et d’utiliser le financement participatif (crowdfunding) pour poursuivre leur formation.

Le financement participatif est un nouveau mode de financement de projets par le public*. Il permet de récolter des fonds via une plateforme internet, auprès d’un large public dans l’objectif de réaliser un projet. Il existe trois formes de financement :

  • des dons avec ou sans contrepartie ;
  • des prêts avec ou sans intérêt ;
  • ou des souscriptions de titres.

Des étudiants britanniques ont récemment saisis cette avancée pour financer leurs études. C’est le cas d’Emily-Rose Eastop, la jeune anglaise a levé £26 570 auprès de 485 sponsors pour suivre un master d’Anthropologie à Oxford University. En contrepartie de la donation, Emily-Rose proposait un accès à son blog où elle poste les notes de ses cours, une copie de tous les essays qu’elle a rédigé et de son mémoire de fin d’année.

Certaines plateformes se sont maintenant spécialisées dans l’éducation comme studentfunder.com (GB) qui propose aux particuliers de faire un prêt aux étudiants moyennant un taux d’intérêt fixe de 7%. L’investissement dans les études est vu comme un moyen de contribuer au développement de la société.

GOOD TO REMEMBER

Et pour finir….Afin de sélectionner le bon programme, demandez-vous bien quels sont vos objectifs professionnels et personnels qui vous poussent à suivre une formation plus qu’une autre. Nous recevons de nombreuses demandes d’informations sur les Masters of Laws (LL.M.), ces programmes souvent élitistes sont très différents les uns des autres et proposent divers formats d’études (mi-temps, summer studies, 6 mois de formation…). En fonction de vos objectifs, vous saurez si oui ou non vous avez besoin d’investir dans une année d’étude et pourrez sélectionner le programme adéquat ou bien changer d’avis et suivre un MOOC !

Plus d’infos sur les LLM: findyourllm.com

*Définition de la Banque de France

Sophie André

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