Le crowdfunding, ou financement participatif, est depuis quelques années une méthode de financement de plus en plus prisée par les jeunes entrepreneurs. Le Cercle des Etudiants revient sur ce phénomène en pleine expansion qui n’a pas fini de faire parler de lui.
Le crowdfunding correspond à ce qu’on appelle le financement participatif. Le principe est extrêmement simple. Une personne, que l’on appelle le porteur de projet, va se financer grâce à une foule d’individus.
Ce concept n’est pas nouveau. Dès 1875, la construction de la Statue de la Liberté avait été financée de cette manière. En 1958, John Cassavetes, nouveau réalisateur, a voulu se libérer du joug et des contraintes des producteurs. Il est passé à la radio à 1h du matin et a demandé à ses auditeurs 1$ pour produire son film. Le lendemain il avait reçu environ 2 000$. Un an plus tard son film « Shadows » sortait au cinéma.
Le crowdfunding a beaucoup évolué depuis, notamment grâce à l’essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication. A partir des années 2000, tout est passé sur internet et tout a été démultiplié : le nombre de projets ; le nombre donateurs potentiels ; les sommes récoltées (78 millions d’euro en 2013, soit trois fois plus qu’en 2012 !).
Parmi les plateformes de crowdfunding – des sites qui proposent des projets à financer en ligne – certaines plateformes leaders sont françaises telles que Anaxago ou Ulule. Ces plateformes devenues populaires proposent quatre types de crowdfunding :
– Le don ;
– Le prêt, qu’il soit avec ou sans intérêt ;
– Le crowdfunding contre une récompense lorsque, par exemple, quelqu’un finance un film en contrepartie de l’apparition de son nom dans le générique de fin.
– Le système d’equity dans lequel la personne qui va apporter l’argent à un projet, ou à une entreprise, va devenir actionnaire.
Économiquement, le crowdfunding est un vaste sujet d’étude et un terrain qui devient de plus en plus intéressant.
Le gouvernement a donc commencé à se pencher sur la question et a fait appel à aux acteurs majeurs de ce secteur comme Ulule, Anaxago ou MyMajorCompany. À force de débats et de négociations, des textes sont venus encadrer la pratique. C’est notamment le cas d’une ordonnance de mai 2014, enrichie par un décret d’application du 1er octobre 2014. Ces nouveaux textes sont très intéressants dans la mesure où ils mettent en place de nouveaux statuts, comme par exemple celui de conseiller d’investissement participatif. Cela allège énormément toutes les procédures au niveau de l’Autorité des Marchés Financiers et tout ce qui concerne l’aide public à l’épargne.
Avons-nous aujourd’hui un système incitatif et extrêmement favorable au crowdfunding ou avons-nous finalement ouvert la porte à des projets de moins en moins pertinents et qui vont faire baisser la cote du crowdfunding ? C’est la question que l’on peut se poser, et, l’avantage avec internet, c’est que celle-ci sera très rapidement résolue.
Pour en savoir + :
Interview complète sur TVDMA : Le crowdfunding : un phénomène en expansion – Cercle des étudiants
Le Petit Juriste, La France nouveau paradis du crowdfunding