Au sens strict, une crise est un « processus de retournement du cycle économique en son point le plus haut, qui interrompt la phase d’expansion et précipite l’économie dans la dépression ». La crise actuelle marque à ce point les esprits qu’elle est considérée comme la plus importante jamais connue depuis celle de 1929. Elle a commencé par l’éclatement d’une bulle immobilière aux États-Unis et s’est propagée dans le monde entier en raison des liens qu’entretiennent les différentes institutions financières mondiales […]
La crise paraît alors inéluctable. Il reste alors à relever tous les mécanismes à l’oeuvre qui ont fait défaut pour éviter qu’un même événement ne se reproduise dans le futur. Des failles dans la réglementation sont ainsi identifiées telles que l’absence de réglementation des fonds alternatifs, le rôle néfaste des paradis fiscaux, la prise de risque excessive d’institutions financières garanties par leur Etat, encouragée par des modes de rémunérations inadaptés, une mauvaise gestion et une dilution des risques ou encore une comptabilité inadéquate (remise en cause de la théorie de la juste valeur ou de l’absence de comptabilisation des véhicules hors-bilan). Pour empêcher qu’une crise du même type ne réapparaisse dans le futur, de nombreuses réformes sont donc à l’oeuvre dans le monde financier.
Emeline PETIT
Magistère de Juriste d’Affaires – Master 2 – DJCE
Université Paris II Panthéon-Assas