Kamel Boulacheb, 23 ans, en M2 droit de la protection sociale d’entreprise à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, suit son cursus en apprentissage au sein du cabinet Avanty avocats. Il a obtenu le CRFPA en 2019 en ayant suivi une prépa. Il nous donne ses conseils pour organiser au mieux ses révisions.
Quand as-tu envisagé de t’inscrire au CRFPA ?
Dès la licence, j’ai commencé à m’intéresser à cet examen. J’ai choisi de le passer à l’issue de mon M1 droit de l’entreprise à la Sorbonne. Cela me permet aujourd’hui de suivre mon M2 droit de la protection sociale d’entreprise, dans le cadre de mon PPI ((Projet pédagogique individuel) à l’EFB. De plus, je pourrai aussi effectuer mon stage final au sein du cabinet Avanty avocats où je suis actuellement en apprentissage.
Quand as-tu commencé les révisions ?
J’étais dans une année importante, celle de la sélection pour le M2. Je m’étais donc inscrit en candidat libre à l’IEJ afin de ne pas cumuler les cours de l’IEJ et ceux de mon M1. J’ai réellement commencé à réviser à partir du mois de juillet. En revanche, je m’étais renseigné tout au long de l’année sur les sujets précédents et la méthode attendue.
Comment as-tu organisé ton planning de travail ?
Grâce à ma prépa au CFJ (Centre de formation juridique), j’ai eu accès, dès le mois d’avril, aux supports de révisions. Cela m’a permis de prendre connaissance de la quantité des cours et de mettre en place un planning pour l’été. À partir de juillet, le rythme de la prépa est devenu intense : je devais travailler pratiquement tous les jours. Nous avions la possibilité de rendre jusqu’à neuf copies par matières ! J’en ai rendu sept, soit quasiment un devoir par semaine et par matière.
De quelle manière faut-il appréhender le cours et la méthode ?
Le cours et la méthode sont complémentaires. En droit des obligations, le cours dispensé par la prépa était lui-même organisé sous forme de cas pratiques, ce qui nous a rapidement permis de cerner le raisonnement à adopter. Le cas pratique est, selon moi, l’exercice qui nécessite le plus de méthode. Les cours de la prépa nous permettaient ainsi de faire le tri dans la masse de connaissances pour se focaliser sur ce qui était nécessaire de savoir dans chaque matière suivant les modalités de l’examen.
Comment se sont passées les épreuves écrites ?
La note de synthèse est la première épreuve, une épreuve nouvelle pour beaucoup d’entre nous, ce qui génère un certain stress. Ensuite, l’examen se déroule l’après-midi de 13h à 18h, ce n’est pas un horaire classique, c’est pourquoi il a fallu s’entraîner à composer dans ces conditions. Au-delà de la limite de quatre pages, il faut faire attention aux documents (doctrinaux, juridiques, articles de presse…) plus ou moins denses. Certains sont « pivots » et peuvent servir à donner une indication sur le plan attendu par l’examinateur. En rentrant de l’épreuve, j’ai réalisé que j’avais oublié de placer un document, ce qui ne me permettait plus d’espérer la moyenne.
Quelle a été ta préparation pour l’oral ?
Certain de ne pas être convoqué à l’oral, je n’ai commencé à réviser qu’après l’obtention de mes résultats écrits. J’ai été admis à 10,11/20 dont 8/20 à ma note de synthèse et 9/20 en droit des affaires. J’ai été sauvé par la procédure civile et le droit des obligations où j’ai obtenu respectivement les notes de 12,5/20 et 12/20.
Redoutais-tu le grand oral ?
Avec une moyenne de 10/20, je n’avais pas le droit à l’erreur. Je me suis renseigné sur les sujets des années précédentes et j’ai ciblé ceux qui revenaient le plus souvent. Le jour de l’épreuve, j’ai beaucoup consulté les codes, en recherchant tous les éléments qui pouvaient me servir pour mon sujet « Vie privée et nouvelles technologies ». Après mon exposé, j’ai veillé à rester concentré pendant l’entretien et à toujours répondre aux questions de manière structurée et argumentée sans me laisser déstabiliser. En fin de compte, j’ai obtenu un 14/20 au grand oral et un 15/20 en anglais.
Propos recueillis par Pauline Znaor