CRFPA 2019 : Pierre Crocq annonce l’ouverture d’une prépa d’été, à distance, à Assas

Le Président de l’association des directeurs d’IEJ revient sur la session d’examen 2018 du CRFPA qui a affiché un taux moyen de réussite des IEJ de 34,09 %. Selon lui, la situation n’évoluera vraiment que le jour où les IEJ développeront des préparations d’été.

 Le Petit Juriste. Comment s’est déroulée la session 2018 de l’examen ?

Pierre Crocq. La session 2018 de l’examen d’accès au CRFPA s’est déroulée d’une manière tout à fait satisfaisante en raison de l’accroissement de l’excellente collaboration qui avait été déjà mise en place, en 2017, entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la Commission nationale chargée d’élaborer les sujets d’examen et l’Association des directeurs d’IEJ. Cette collaboration va bien au-delà de ce que les textes nous imposent et nous permet de résoudre rapidement toutes les difficultés auxquelles nous pouvons parfois être confrontés.

Quels ont été les taux de réussite des IEJ pour cette session ? Quelle lecture en faites-vous ?

En 2017, on pouvait constater une baisse de la moyenne nationale puisqu’elle se situait à 29,53 % au lieu de 38,24 % en 2016, ce qui était sans doute lié, à la fois, à la difficulté pour les étudiants de s’adapter à de nouvelles modalités d’examen et au fait que la session 2016, dernière session avant l’entrée en vigueur de la réforme, avait suscité un afflux massif de candidats, ce qui pouvait fausser les résultats. En 2018, avec un taux moyen de réussite de 34,09 %, on peut observer un retour progressif à la normale (la moyenne des moyennes, sur les dix années précédentes, étant de 36,29 %).

Dans une interview accordée l’année dernière à LPJ, vous évoquiez la mise en place d’une nouvelle commission pour une redéfinition des programmes des épreuves ? Qu’en est-il aujourd’hui ?

Le travail accompli par cette commission a permis l’adoption de l’arrêté du 2 octobre 2018 réformant le programme et les modalités de l’examen. C’est déjà un progrès, mais, malheureusement, cet arrêté ne va pas assez loin et l’Association des directeurs d’IEJ aurait souhaité que le contenu des différentes épreuves soit délimité d’une manière, à la fois, plus précise et plus restreinte. Des programmes vastes et peu précis laissent, en effet, trop de place à la chance, alors que nous préférerions privilégier le critère de la compétence !

Comment expliquez-vous que beaucoup d’étudiants d’IEJ ne suivent pas les cours et effectuent peu d’entraînements ?

Pour l’essentiel, l’explication tient au fait que nos cours et entraînements sont dispensés pendant l’année universitaire et donc à un moment où nos étudiants effectuent, en même temps, leur cursus au sein d’un M1 ou d’un M2 et préparent les examens inhérents à ces cursus. Cela les conduit à privilégier leur cursus, tout en se disant qu’il leur reste l’été pour se consacrer à la préparation de l’examen d’accès au CRFPA. Or, ils ne pourront alors le faire, bien souvent, qu’en s’inscrivant au sein d’une préparation privée, laquelle leur vendra fort cher des polycopiés d’actualité ainsi qu’un encadrement estival de leurs révisions que ces étudiants sont parfois incapables de s’imposer eux-mêmes. Cette situation n’évoluera vraiment que le jour où les IEJ développeront des préparations d’été, ce qui, dans le cas de l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, va être le cas, puisque nous allons ouvrir une préparation d’été, à distance, en 2019.

Propos recueillis par Séverine Tavennec

Pour aller plus loin : https://www.lepetitjuriste.fr/le-petit-juriste-50-crfpa-les-secrets-de-la-reussite/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.