Avec ou sans prépa : le match

Lorsque pour certains étudiants le choix d’une prépa pour l’examen d’entrée au CRFPA est murement réfléchi, d’autres hésitent encore et se trouvent face au fameux dilemme : avec ou sans prépa ?

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Sans prépa – Arthur Gautherin

Quand as-tu passé le CRFPA la 1e fois ?

J’ai passé le CRFPA la première fois, avec une prépa, lorsque j’étais en Master 1 et j’ai échoué.

Pourquoi tu n’as pas pris de prépa pour ton second essai ?

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Je n’en ressentais pas particulièrement le besoin. De plus, j’ai été recruté comme assistant de justice auprès d’un juge aux affaires familiales. Cela m’a énormément apporté, non seulement pour mon oral de spécialité (j’ai pris droit de la famille et des personnes), mais aussi pour la note de synthèse, car avoir des dossiers au quotidien entre les mains, m’a permis de les lire plus rapidement en allant directement à l’essentiel. J’étais donc baigné dans le droit pendant plusieurs mois. De plus selon moi, les prépa privées sont bien trop onéreuses et faussent complètement l’esprit de l’examen qui se veut accessible à tous. 

Assistais-tu au cours de ton IEJ ?

Oui j’assistais aux cours pour toutes les matières, ainsi aux corrections des matières de spécialité et des notes de synthèse.

Comment as-tu organisé tes révisions ?

J’ai commencé à réviser à faibles doses à partir du mois d’avril-mai : je revoyais les grandes notions de chaque matière pour me mettre dans le bain petit à petit. Je relisais également les ouvrages que j’avais déjà lu. Par la suite, j’ai intensifié mes révisions à partir de l’été.

Sur quel support révisais-tu ?.

J’utilisais des manuels de droit, assez complets mais sans être des précis, que je lisais en les surlignant. Je prenais l’essentiel, qu’ensuite je reportais sur un cours que j’auto-rédigeais sur ordinateur. Une fois fini, je révisais sur ce support.  C’était long mais très efficace, car quand on a déjà lu deux fois le contenu, il est plus facile de le retenir. Je complétais si nécessaire avec les évolutions récentes de jurisprudence.

Comment faisais-tu pour te tenir informé de l’actualité ? .

J’ai eu la chance d’avoir comme assistant de justice des codes qui m’ont permis un accès illimité aux revues Dalloz dans lesquelles je me plongeais très régulièrement. J’ai beaucoup lu, consulté également des blogs ou sites. J’ai également préparé des dossiers sur des sujets d’actualité sensibles comme par exemple l’euthanasie par exemple, sujet pour lequel les actualités ont été nombreuses l’an dernier.

Tes conseils ? 

Je dirais  qu’il faut s’ouvrir au maximum à la culture générale. Pour y parvenir il est important de lire beaucoup et de tout. Ensuite, il ne faut pas ne pas démarrer les révisions trop vite, l’examen est un marathon ce qui compte c’est d’arriver au bout. Certains révisent les oraux avant même d’avoir passé les écrits, je pense personnellement que c’est une erreur, car il s’agit de mettre la charrue avant les bœufs. Enfin : je dirais qu’il faut s’entraîner sans relâche. L’entrainement est plus important selon moi que les simples révisions, car c’est là que l’on s’aperçoit de ses acquis et de ses carences.  

 

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Avec prépa – Marine BOEN

Assistais-tu aux cours de ton IEJ ?

Oui. Dans mon IEJ c’était conseillé. J’assistais également aux notes de synthèses et à leur correction le samedi matin.

Pourquoi as-tu fait le choix de faire une prépa ?

Initialement je ne voulais pas en faire, mais on m’a fait une proposition qui financièrement valait vraiment le coup donc je me suis dit que ça serait toujours un plus d’en faire une.

Quand as-tu commencé à réviser ? 

Ayant pris un an pour le préparer je pensais commencer à réviser très tôt mais en réalité les révisions intensives ont commencé bien plus tard.  J’ai fait 6 entraînements à la note de synthèse avec l’IEJ, étalés de novembre à mai. Je révisais un peu pendant l’année pour les galops d’essai de l’IEJ mais je n’ai réellement appris les cours qu’au début de l’été. Ensuite pendant 2 semaines intensives (les deux premières semaines du mois d’août) je n’ai fait que des galops d’essai.

Penses-tu avoir été bien préparée avec la prépa ?

J’ai fait une prépa uniquement pour les écrits c’est-à-dire pour la note de synthèse, le droit des obligations et  la procédure, mais pas pour ma matière de spécialité. Finalement seuls les entraînements en note de synthèse m’ont été utiles : En procédure je me suis entraînée sur des cas pratiques et commentaires d’arrêt car selon le prof de mon IEJ nous devions avoir ce type d’exercice à l’examen, mais finalement nous avons eu une dissertation. En droit des obligations j’ai été déçue des entraînements proposés par ma prépa : on nous encourageait à apprendre les corrections de sujets par cœur, ce qui est totalement à l’opposé de ce qui était attendu dans mon IEJ.

Penses-tu avoir eu ton CRFPA grâce à la prépa ?

Je pense qu’il est tout à fait possible de l’avoir sans prépa en s’échangeant des sujets et en s’entraînant seul. Mais pour ma part, même si je n’ai pas été réellement convaincue par la prépa je pense que sans prépa je ne l’aurais pas eu. En effet j’ai été admissible pour les écrits avec pile 10 de moyenne. A un centième de point près, j’étais recalée. Je pense donc que sans les entraînements en note de synthèse je n’aurais pas été admissible. Pour les oraux je n’ai pas suivi de prépa et tout s’est très bien passé, mais il faut admettre que la prépa m’a permis de passer la barre des écrits.

Tes conseils ?

S’entraîner encore et encore, surtout pour la note de synthèse. Peu importe que l’on fasse une prépa ou non, il est toujours possible de s’entraîner, quitte à refaire une seconde fois celles proposées par l’IEJ. Il est aussi important de se renseigner sur les spécificités de son IEJ : les exigences méthodologiques des profs qui corrigent notamment en note de synthèse. Il faut aussi savoir réviser avec les codes, notamment pour le droit des obligations, la masse de connaissances à acquérir est énorme et le coefficient de la matière fait qu’il n’est pas judicieux, selon moi, de passer trop de temps à apprendre des éléments qui sont déjà dans le code. Idem pour la matière de spécialité, mais il faut tout de même maitriser maîtriser le cours à fond et sur le bout des doigts.

 

 

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